Ma démarche n’est pas intellectuelle.
Je ne sais pas à l’avance ce que je vais faire, comment sera le tableau.
Je choisis le support : bois, papier, tissu ; le format, les couleurs : pigments avec liant acrylique (tubes pour des couleurs spécifiques).
J’utilise des encres, des pastels à l’eau sur des petits formats papier.
Je commence en me laissant guider par les couleurs, les formes.
Au fur et à mesure le tableau commence à avoir sa propre vie. Je l’accompagne. C’est un échange entre ce que je suis et ce qui est. Le travail, si je peux dire ainsi, est de garder la liberté d’être.
Il y a un moment où je sens que se produit un équilibre ; la peinture est « juste » : je me sens en accord en moi, en profondeur. J’arrête là. Le tableau est face à moi, et c’est toujours une découverte étonnante